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Les exercices spirituels philosophiques

Les exercices spirituels philosophiques
24 juin 2024 Sandy

Exercices spirituels philosophiques

 

 

Dans la bibliothèque du yogi, des passages de cet ouvrage ont été choisis pour répondre à la question suivante :

« QUE SONT LES EXERCICES SPIRITUELS ? »

 

Extraits :

Quels sont les objectifs des exercices spirituels ?

Qu’est-ce que la spiritualité ?

Pourquoi « la théorie » est-elle aussi importante que la pratique ?

Quels sont les objectifs des exercices spirituels ?

 

Ces exercices sont assurément présents dans des temps plus anciens, sous des formes et des noms qui diffèrent de ceux développés par les philosophes. Car l’existence de ces pratiques répond à un besoin antérieur à l’apparition de la philosophie – autour de 2 500 avant notre ère –, et celles-ci voient certainement le jour avec le début de l’humanité. En effet, le propos de ces techniques est de répondre à la question « comment vivre ? » – face aux difficultés, aux incompréhensions, aux obstacles que nous rencontrons. La mort, la lutte contre les passions, la maladie, la quête de pouvoir ou la douleur provoquent un certain nombre de maux qui empêchent de vivre : l’angoisse, la peur, le stress, les soucis en sont quelques exemples.

La finalité des exercices spirituels est donc claire : à travers le développement et la mise en application de techniques et de méthodes, il s’agit de parvenir à un mieux-être, un bien-être, de vivre le mieux ou le moins mal possible. Au-delà, il s’agit de viser une vie heureuse, même si la définition de la vie heureuse peut diverger selon les Écoles philosophiques.

 

Qu’est-ce que la spiritualité ?

 

Les dictionnaires classiques et contemporains, notamment le Littré, notent en première définition que l’étymologie latine de spirituel est spiritualis, qui signifie « ce qui est esprit, ce qui n’a pas de corps ». L’adjectif « spirituel » se retrouve souvent associé avec les notions de méditation, de contemplation, de vie intérieure.

Le Dictionnaire critique de théologie enracine naturellement le mot dans la religion.

Le Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique note qu’en latin le substantif abstrait spiritualitas ou spiritalita dérive de l’adjectif spiritualis, création du latin chrétien. Il a été employé très tôt pour traduire le grec pneumatikos.

Barthélemy Mercier de Saint-Léger, dans son Nouveau Dictionnaire édité à la fin du XVIIe siècle, montre que l’origine du mot daterait de la seconde moitié du Xe siècle dans le sens d’esperitiel, qui signifie la nature immatérielle, de l’ordre de l’esprit.

Il s’agit dès lors d’interroger le mot « esprit » qui, lui, vient de spiritus, un dérivé de spirare qui signifie « souffle », « vent », et désigne le principe de la vie : l’âme. C’est dans un sens similaire qu’est défini le mot « spiritualité » dans le Vocabulaire technique et critique de la philosophie de Lalande, où il est dit que celle-ci définit la « vie de l’esprit ».

 

Pourquoi « la théorie » est-elle aussi importante que la pratique ?

 

Quoi mettre en pratique et comment, si l’on ne possède pas certains éléments permettant de diriger et guider son esprit ? C’est en quoi l’aspect « théorique » que l’on retrouve dans les textes, qu’ils soient discours ou lettres, est également déterminant. Il l’est notamment pour le maître qui doit enseigner, transmettre à ses disciples la meilleure façon d’être.

Le discours fait entièrement partie du mode de vie, il contribue, lorsque le maître l’expose, à la transformation intérieure du disciple qui l’entend, il aide ainsi à la transformation spirituelle.

Avant même de commencer à s’exercer à quelque chose, il faut en déterminer le sens final, déterminer le pourquoi, justifier ce que l’on veut être ou devenir par le biais de l’exercice.

La finalité, la mise à l’épreuve est très claire en ce qui concerne les exercices spirituels, c’est la conversion.

L’étymologie de conversion nous aide à comprendre ce moment important de transition. Conversio a deux sens en grec :

  1. d’une part, le mot signifie un « changement d’orientation », impliquant l’idée d’un retour à soi et,
  2. d’autre part, un « changement de pensée », impliquant alors l’idée d’une mutation et d’une renaissance.